Lors du Comité de Pilotage qui s’est tenu le 27 novembre 2020, le Pôle Mer Méditerranée a labellisé 4 projets innovants :

Le projet CATCHSED s’inscrit dans le développement de méthodes innovantes de type « Shore Soft Engineering » (SSE) en dynamique littorale, le littoral étant ici considéré comme un système hydro-morpho-éco-biologique complet. Il relève plus largement du champ en plein essor des Nature Based Solution ou NBS (Eggermont et al., 2015 ; Figure 1), réclamées par les politiques publiques au niveau mondial et européen dans le cadre du programme « Nature-based Solutions for more sustainable and resilient societies ». Dans le langage courant, ces concepts font référence aux solutions d’aménagement dites douces, souples, résilientes, et on utilise le terme de solutions ou méthodes NBS/SSE pour les désigner.

L’objectif général du projet est la conception, dimensionnement, modélisation, et la réalisation/mise en service sur un site d’expérimentation instrumenté, test en conditions contrôlées, validation in situ et enfin valorisation industrielle d’une solution de protection littorale de type NBS/ SSE contre l’engraissement et l’érosion en contexte portuaire / balnéaire, parfaitement résiliente et adaptable à l’évolution long-terme du système littoral en réponse au changement climatique, éco-compatible et reposant sur un modèle économique simple et soutenable. L’initiative repose sur une idée originale existante, une preuve de concept réalisée et se concentre sur le changement d’échelle de l’opération, incluant une dimension R&D claire tant sur le plan technologique que méthodologique.

Le projet OPTIMAT concerne l’optimisation de la qualité de matières non-tissées à base de fibres de carbone recyclées pour la fabrication de moules en matériau composite dans l’industrie de la construction nautique.

Ce projet est porté par Alpha Recyclage Composites et associe comme partenaires Alpha Recyclage Ingénierie et Services, le constructeur de bateaux MULTIPLAST et l’Institut Clément Ader d’Albi (IMT Mines Albi-Carmaux). La réalisation de ce projet, à finalité industrielle, est prévue sur une durée de 24 mois calendaires.

  • USV PERSEASTANT [DRONE DE SURFACE PERSISTANT] :

Le consortium composé de 4 partenaires va concevoir et construire le prototype d’un drone de surface en 36 mois. Les différentes briques technologiques sur lesquels travailleront les équipes sont les suivantes :

  • Coques à très faible trainée type « wave-percing » : architecture navale permettant à un engin de petite taille de naviguer par forts états de mer ;
  • Propulseur à houle : Conversion d’un mouvement de pilonnement (et donc de tangage du navire) en force propulsive ;
  • Energie solaire : Panneaux solaires permettant l’alimentation du système électronique ;
  • Aile vélique rigide : Aile rigide à orientation passive optimale. Elle se place naturellement avec le bon angle d’attaque par rapport au vent apparent ;
  • Contrôle-commande ultra-faible consommation : Contrôle, Guidage, positionnement et communication de l’engin optimisé ;
  • Contrôle-commande à distance infinie : programmation, supervision et analyse à distance par satellite.

Le projet prévoit une phase de sélection des senseurs nécessaires pour la navigation et pour l’acquisition de données environnementales. Afin de préparer la commercialisation, un prototype du drone sera fabriqué et une campagne de test sera organisé.

  • REPTUR [REFONTE ENERGETIQUE DU PORT DE LA TURBALLE]
    • Porteur du projet :SIREHNA
    • Partenaires industriels :SYSAUT
    • Partenaire recherche :PORT DE LA TURBALLE

L’objectif principal du projet REPTUR consiste à évaluer, d’un point de vue technique et économique, les opportunités de production alternative d’énergies (énergies renouvelables, hydrogène…), pour répondre aux différents besoins de consommation électrique de l’ensemble portuaire de la Turballe incluant un système intelligent de maitrise de l’énergie.

Le projet se focalise en priorité sur les besoins électriques du port. Néanmoins, la méthodologie proposée est une analyse systémique, utilisant les outils de l’ingénierie système. Cette démarche permet une vision globale de l’énergie et les outils mis en oeuvre dans le projet pourront être valorisés ensuite pour l’analyse plus globale du cycle énergétique du port (production de froid, valorisation surplus d’énergie, besoins thermiques, hydrogène…).

Le projet s’organise autour de quatre principaux workpackages : une analyse fonctionnelle du système de production, stockage et distribution de l’énergie sur le port, une analyse comparative des solutions de production et stockage d’énergie, une évaluation des performances énergétiques et électriques de plusieurs architectures proposées pour le port et une synthèse de l’analyse technico-économique de ces architectures.