Ça y est, l’heure du grand départ a sonné. Après avoir usé leur uniforme sur les bancs de l’école navale à Brest pendant 5 semestres, les élèves officiers – 146 au total – vont enfin connaître l’ivresse du grand large.

Pour la première fois, la mission Jeanne d’Arc, assurée cette année par le bâtiment de projection et de commandement Dixmude et la frégate Aconit, a appareillé de Toulon. Direction l’Extrême-Orient !

D’ordinaire si furtive, la frégate Aconit a été des plus bruyantes hier en milieu d’après midi. À grand renfort de canon – 19 coups en l’honneur du général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées – c’est elle en effet qui a donné le coup d’envoi à ces cinq mois de navigation au long cours.

F.Étourneau©Marine Nationale

Cinq mois qui mèneront les deux navires de guerre en mer Rouge, dans l’océan Indien et enfin en mer de Chine. Une zone où la Marine française entend renforcer sa présence. «C’est une zone très importante en terme stratégique. Une zone où il existe des problèmes de territorialisation et où la France a des intérêts puisque d’importants flux maritimes y passent», explique l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la marine.

Pour les élèves officiers, cette mission Jeanne d’Arc est avant tout l’occasion de mettre en application les cours théoriques étudiés les années précédentes. Apprendre le métier de marin, Le vrai. Enfin. Mais en patrouillant dans le golfe d’Aden, en pénétrant peut-être dans le Golfe Persique, les élèves officiers vont également participer à des missions opérationnelles : la lutte contre la piraterie, les trafics illicites et le terrorisme !

Nul doute qu’à leur retour à Toulon dans cinq mois, ils auront changé et auront acquis «les compétences au commandement». C’est du moins l’espoir du chef d’état-major des armées.

Source: Var Matin

Photo Dominique Leriche