Créée en 2002, la société Ecocéan de Montpellier a longtemps fonctionné avec deux personnes. Officiant dans l’élevage raisonné de poissons, l’entreprise s’est par la suite diversifiée en rajoutant une activité dédiée à la restauration écologique. Elle installe notamment des cages, appeléesbiohuts, par exemple dans les ports de plaisance ou de commerce. Ces dernières permettent aux poissons de trouver de quoi se nourrir et, pour les plus petits d’entre eux, de se protéger de leurs prédateurs.
"Nous sommes désormais 11 personnes dans l’entreprise, et nous recrutons 3 personnes par an depuis 2009, explique Gilles Lecaillon, président d’Ecocéan. Nous sommes dans une phase active de commercialisation, car le projet Nappex (nurseries artificielles pour des ports exemplaires, labellisé par le Pôle Mer) a prouvé en 2013-2014 l’intérêt scientifique des biohuts."
Ecocean a entre autres installé 100 biohuts dans les ports de plaisance de Marseillan ville et Marseillan plage, une quarantaine dans le port de Monaco, et une vingtaine dans celui de Baltimore aux États-Unis.
500 000 € de levée de fonds
Plusieurs marchés récents permettent à l’entreprise de viser une hausse de chiffre d’affaires en 2015 (entre 20 et 30%, à 1,2 ou 1,3 M€) après avoir progressé de 600 000 € à 1 M€ entre 2013 et 2014. Dans l’Hérault, les ports d’Agde, de Carnon, de Mèze et de Bouzigues ont passé des commandes. Aujourd’hui, le génie maritime côtier dans les ports de plaisance et les ports de commerce représentent 80% de l’activité d’Ecocéan.
"Nous avons toujours été dans la valorisation durable des ressources maritimes", poursuit Gilles Lecaillon.
"Nous avons développé un savoir-faire sur les poissons, que nous avons transféré vers ce que nous faisons aujourd’hui. C’est un marché en pleine expansion, parce que les ports de plaisance et de commerce sont en train de grandir, et ils essaient de se démarquer pour devenir exemplaires. Or, la biodiversité est un élément de différentiation."
Gilles Lecaillon annonce que sa société intéresse des investisseurs, et envisage une levée de fonds à hauteur de 500 000 € pour 2015.
L’an dernier, Ecocean avait déjà levé 135 000 € par le biais d’une campagne de financement participatif.
Source: Objectif Languedoc-Roussillon