Après 17 ans d’inactivité, la plus grande cale sèche de Méditerranée, a repris du service fin octobre à Marseille. Plus de 31 millions d’euros (financés par le GPMM, Chantier Naval de Marseille et ses actionnaires et les collectivités territoriales) et près de 3 ans d’études et de travaux ont été nécessaires à sa réhabilitation. Cet évènement pour l’industrie navale Marseillaise a été l’occasion d’une belle inauguration officielle le 4 décembre 2017 en présence d’élus, d’officiels et d’acteurs économiques du domaine maritime dont les employés du Chantier Naval de Marseille, hôte de l’évènement.
Avec ses dimensions hors normes (465 m de long par 85 m de large), la forme 10 est un outil industriel exceptionnel pour le port de Marseille et particulièrement pour le Chantier Naval de Marseille qui en assure l’exploitation, en plus des 2 formes voisines de grandes dimensions qu’il opérait déjà.
Une nouvelle page de l’histoire de la réparation et de l’industrie navale Marseillaise s’écrit donc actuellement. Un espoir rendu possible par le groupe génois San Giorgio del Porto(repreneur des chantiers en 2010), qui a cru au potentiel qu’offrait l’ensemble de l’outil industriel des chantiers marseillais, défendus et préservés par ses ouvriers pendant près de 2 ans avant sa reprise. Le Chantier Naval de Marseille a les atouts pour devenir le chantier de référence en Méditerranée pour la réparation, la maintenance et la conversion de navires de tous types et de toutes dimensions. Le partenariat et l’entrée au capital de Costa Croisières en 2016 dans l’entreprise est de bonne augure, d’autant plus que son directeur a déclaré le 4 décembre avoir été impressionné par les prestations récentes du chantier sur ses navires en arrêts techniques et sa volonté de faire travailler Marseille. Un message prometteur pour l’économie locale.
Mais cette nouvelle forme est aussi un défi pour le chantier Marseillais, en pleine mutation. L’objectif est de monter en compétences et de se positionner sur des travaux complexes et à haute valeur ajoutée pour être concurrent vis-à-vis des chantiers Méditerranéens. Pour y parvenir, Jacques Hardelay, président du Chantier Naval de Marseille, souhaite jouer collectif et est au cœur de la dynamique SEA-ENERGY portée par des acteurs clés du secteur (CHANTIER NAVAL DE MARSEILLE, CMR, D2M, EIFFAGE METAL, PONTICELLI/SMRI, SNEF, SOFRESID) que le Pôle Mer Méditerranée accompagne actuellement. Un groupement d’entreprises autour de l’industrie navale Marseillaise est en émergence.
La forme 10 est sous les projecteurs, il va falloir assurer!