Le développement des systèmes d’observation de l’océan global repose fortement sur les données fournies par l’observation satellitale, en particulier les observations dites de la « couleur de l’océan ». Deux efforts parallèles doivent être soutenus dans ce contexte. Le premier consiste à assurer la continuité des observations et leur qualité pour les paramètres que nous maitrisons actuellement. Le deuxième est de mener les recherches fondamentales nécessaires (1) pour une meilleure compréhension des relations entre la variabilité géophysique et celle des signaux optiques mesurés in situ ou par les capteurs satellite, et (2) pour établir les liens entre bio-optique, biogéochimie, et estimation des flux de carbone. Ces aspects fondamentaux sont indispensables pour progressivement améliorer la pertinence scientifique des produits issus de l’observation satellitale, et par conséquent la qualité des systèmes d’observation et de leurs volets opérationnels.
Le projet s’inscrit dans cette démarche. Il est proposé d’exploiter les observations optiques et biogéochimiques réalisées depuis plus de 6 ans à haute fréquence, au site BOUSSOLE en Méditerranée nord occidentale, et également de les compléter par de nouveaux paramètres, afin d’étudier en particulier la variabilité à échelle diurne. Cette variabilité diurne est relativement peu étudiée, alors qu’elle est un des moteurs fondamentaux du fonctionnement de la physique des couches superficielles de l’océan et de l’activité biologique qui s’y développe. Elle est également une des causes du « bruit » observé dans les relations bio-optiques globales dérivées des données collectées dans l’océan mondial. La haute résolution spectrale des observations réalisées sera également mise à profit pour étudier les variations des régimes bio-optiques et leur relation avec la composition de l’écosystème microbien.
Retombées et perspectives :
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