La durabilité de la conchyliculture française est menacée par le changement climatique mais de manière variable selon les régions avec des impacts plus précoces et plus intenses attendus en Méditerranée qu’en Bretagne.
La durabilité de la conchyliculture française est menacée par le changement climatique mais de manière variable selon les régions avec des impacts plus précoces et plus intenses attendus en Méditerranée qu’en Bretagne.
Si les effets directs du changement climatique (réchauffement, acidification, salinisation) sur les performances des bivalves (croissance, qualité, santé) et notre capacité à les atténuer sont étudiés, les effets indirects via leur principale source de nourriture, les microalgues (phytoplancton), sont méconnus. Pourtant, les communautés phytoplanctoniques subissent de profonds changements (biomasse, composition dont les espèces nuisibles/toxiques, phénologie, qualité nutritionnelle) impliquant de potentiels effets en cascade sur les bivalves. Parallèlement, l’alimentation des bivalves en conditions naturelles réelles reste très mal comprise, notamment en raison de verrous méthodologiques que l’essor récent des techniques moléculaires permet de lever. L’objectif du projet BIVALIM est ainsi d’examiner le régime alimentaire in-situ de plusieurs bivalves cultivés (huîtres et moules) en Bretagne nord (Manche ouest) et en Méditerranée à l’aide d’une approche multi-marqueurs (dont l’ADN) innovante et transférable. Il permettra aux professionnels de mieux connaître la nourriture consommée par leurs cheptels et son évolution sur le long-terme, d’adapter leurs pratiques (calendriers d’élevage, sites favorables) et d’aider les écloseries à améliorer l’alimentation de leurs géniteurs et juvéniles.