Les effluents des stations d’épuration ne contiennent pas que les polluants classiquement étudiés, comme les hydrocarbures, mais aussi des contaminants émergents. Ces composés définis par Daughton et Ternes (1999) correspondent à une large gamme de molécules comme les médicaments et les produits de soins.
Les médicaments suscitent un intérêt particulier depuis quelques années car ils ont été fréquemment retrouvés dans le milieu aquatique (Heberer, 2002). De plus, ces molécules sont conçues pour agir sur des systèmes biologiques en général à faible dose. Les produits de soins correspondent à une large gamme de produits chimiques incluant les parfums et les écrans UV. Ces molécules, retrouvées dans le milieu aquatique via les activités recréatrices et les eaux usées ont, pour certaines, montré un potentiel perturbateurs endocriniens (Fent et al., 2008).
Aujourd’hui, peu d’éléments sont disponibles sur la façon dont le métabolisme humain réduit les effets écotoxicologiques potentiels des médicaments en dehors de l’hypothèse générale selon lequel plus les composés sont hydrophiles et moins ils sont dangereux pour les organismes aquatiques. Les métabolites ont des propriétés physico-chimiques et se comportent probablement différemment dans l’environnement. Cette étude cible des produits pharmaceutiques et certains de leurs métabolites ainsi que des écrans UV, en s’intéressant aux processus de transformation en milieu marin.