En raison du changement global, la planète subit des modifications qui induisent un bouleversement profond et irrémédiable de la biodiversité et des écosystèmes marins, ainsi que des modifications des usages, de l’économie et du droit des sociétés liés à l’exploitation de la mer, en particulier dans les zones côtières. Alors qu’ils constituent le patrimoine de l’humanité, les échantillons d’observation du milieu marin, après analyse, ne sont pas toujours stockés, référencés et interconnectés comme une mémoire d’un environnement en pleine évolution.
Le projet Ocean Memory vise à une conservation des échantillons déjà acquis ainsi que les nouveaux échantillons prélevés sur tous les océans de la planète (côtes et océan ouvert). Les nouveaux prélèvements seront collectés en plusieurs exemplaires et conservés sur le long terme (1 siècle) en duplicats sur deux sites distincts Aix-Marseille Université et l’Université de Bretagne Occidentale.
Sur le court et moyen terme, les échantillons conservés pourraient être utilisés après examen de la demande par le comité scientifique Ocean Memory. Le consortium ‘Ocean Memory’ sera organisé au sein d’une fondation (après la creation d’Ocean Memory et 2 ans d’existence) permettant la gestion des échantillons, les donations de financements permettant le renouvellement des équipements. Un partenariat sera proposé à l’ensemble des labaratoires de recherches français et étrangers.
Le projet n’a pas de finalité économique, des échantillons seront accessibles sur le moyen terme dans le cadre d’un partenariat Ocean Memory Industrie (ex. dépot de brevet).
Les échantillons concernés dans le projet ‘Ocean memory’ seront de 2 types :
- Des échantillons physiques d’eau de mer, de sédiments et d’aérosols marins, des collections d’organismes organismes isolés, des extraits d’ADN et d’ARN et de biomasse sèche pour les besoins futurs en analyse de biologie moléculaire. Les échantillons physiques seront conservés (400m2 mis à disposition) sur le site du CNRS à Marseille et à Brest IEUM.
- Des sauvegardes numériques des images sous-marines, des enregistrements acoustiques, des images satellites de traits de côtes, des images 2D/3D d’organismes, des sauvegardes numériques d’archives historiques scannées en lien avec le milieu marin. Ceci sera réalisé dans les Data Center d’AMU (St Jérome) et Datarmor en Bretagne.