Les élevages aquacoles sont exposés à des agents pathogènes variés, à l’origine d’épisodes infectieux lourds de conséquence pour les entreprises.
Pour la plupart des maladies, les vaccins sont inexistants, ou d’efficacité limitée, et les seuls moyens de lutte sont les méthodes de prophylaxie ou les traitements médicamenteux. La sélection de cheptels résistants apparaît donc comme une voie prometteuse. Cependant, la mise en œuvre de tels programmes est incompatible avec les capacités financières des PME françaises car elle implique d’élever chaque famille testée (> 400) dans autant de bassins que de familles afin de disposer d’informations familiales de survie.
RESIST propose de valider chez les 4 espèces piscicoles de la filière piscicoles française la faisabilité technique et économique d’une nouvelle méthode de sélection sur la résistance aux agents pathogènes.
L’objectif de RESIST est de produire les informations nécessaires à l’introduction de la résistance aux maladies dans les programmes de sélection existants selon les hypothèses testées dans le projet ANR FLAVORES et de préparer ces schémas en répondant aux questions suivantes :
- Quelle est l’héritabilité de la résistance aux principaux agents pathogènes? Quels sont les liens entre résistance(s) à différents pathogènes et caractères de production ?
- Quels sont les méthodes les plus appropriées pour améliorer la résistance génétique des candidats à la sélection dans le cadre des schémas actuels en utilisant des pedigrees moléculaires?
- Comment préparer les schémas de sélection de demain : en particulier, comment exploiter l’information moléculaire individuelle des candidats pour évaluer leur valeur génétique ?
Le projet examinera enfin comment intégrer ces nouvelles informations génomiques afin :
- D’optimiser le progrès génétique global en fonction des objectifs des entreprises
- D’anticiper les adaptations en matière de gestion des informations génétiques associées.
Retombées et perspectives :
RE-SIST constitue donc un projet stratégique pour la filière et les entreprises françaises impliquées, car il vise à accentuer leur avance technologique face aux investissements publics étrangers concurrents : USA et Danemark sur la truite ; Espagne et Chine sur le turbot ; Espagne et Grèce sur le bar et la daurade.