Selon l’Institut de veille sanitaire, 50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinés aux animaux, pour les soigner ou favoriser leur croissance. L’utilisation massive d’antibiotiques en élevage favorise les risques d’antibiorésistance : certaines bactéries auparavant sensibles à l’antibiotique ne sont plus détruites ou leur multiplication n’est plus arrêtée. À terme, les conséquences sont le manque de moyens efficaces pour traiter certaines infections animales et humaines, surtout en l’absence de développement de nouveaux antibiotiques. Face à ce constat sanitaire, des nouvelles filières de viandes sans antibiotiques émergent rassurant les consommateurs de plus en plus méfiants vis-à-vis des produits carnés. Egalement, le plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire Ecoantibio2017 se place dans cette optique visant à réduire le risque d’infections et préserver l’efficacité des antibiotiques.
Dans cette optique, de par leurs bienfaits nutritionnels et environnementaux, les microalgues constituent un excellent relais pour l’alimentation des animaux d’élevage dans le but d’améliorer leur robustesse face aux infections et ainsi réduire l’utilisation des
antibiotiques.
Ainsi, le projet ambitionne la production et la valorisation de microalgues pour la production de nouveaux additifs à destination du marché nutrition/ santé des animaux de rente en ciblant deux espèces (le porc et la volaille), fournissant des apports « alicament » dans les formulations classiques.