Innover pour un développement durable des bioressources marines

Les bioressources marines ont un impact économique important pour les territoires littoraux. La production de coquillages, de poissons et autres sources de protéines dans les eaux intérieures et côtières est une activité ancestrale. Ce sont des filières pourvoyeuses d’emplois locaux avec un développement technologique important.

Ce domaine d’actions stratégiques recouvre l’ensemble des productions biologiques marines et d’eau douce, dans le cadre du continuum terre/mer (piscine, macro et microalgues…), avec un objectif de développement durable et un fort potentiel d’innovation.

Ces productions sont structurées en trois filières :

  • La pêche durable couvre les activités liées à l’exploitation des ressources halieutiques et traite de l’ensemble de systèmes de production, de la pêche professionnelle (à pied, artisanale, hauturière et industrielle) de l’amont jusqu’à la valorisation des captures en aval (produits entiers, frais, première transformation) ; elle intègre les interactions avec la pêche récréative et avec les autres usagers de l’espace marin.
  • L’aquaculture durable couvre toutes les activités de production des espèces animales (vertébrés et invertébrés) et végétales pour les activités de pisciculture, conchyliculture, algoculture (macro et micro-algues) et aquaculture multi trophique intégrée offshore ou onshore.
  • Les biotechnologies bleues s’appuyant sur les co-produits et produits des deux filières précédentes (microalgues, macroalgues, éponges, bactéries, etc). Dans les différentes étapes de la chaîne de valeur : connaissance et caractérisation du potentiel de la biodiversité marine pour le développement d’actifs naturels performants, la production de précurseurs de matériaux biosourcés et biodégradables, le développement industriel de procédés biotechnologiques optimisés, propres et rentables d’extraction et de production de molécules/extraits par les biomasses marines, de pêche ou d’aquaculture.

Pour ces 3 filières, sont également inclus :

  • Les enjeux de formation, d’attractivité de métiers et de sécurité ;
  • Les solutions de séquestration du CO2 par les microalgues ;
  • Le développement des biomatériaux du futur ;
  • La résilience des écosystèmes au réchauffement climatique.
  • 103

    Projets labellisés

  • 73

    Projets financés

  • 12

    Projets structurants

  • 190

    Millions € de budgets de projets labellisés

Un territoire riche en acteurs de l’innovation

Le domaine des ressources biologiques marines regroupe près de 150 adhérents. La pêche en Méditerranée est ancrée socio-culturellement et représente un peu moins de 2 000 emplois pour les marins pêcheurs principalement autour des 4 ports de débarquement : le Grau-du-Roi, Sète, Agde et Port-la-Nouvelle.

L’aquaculture en Méditerranée est tournée principalement sur l’élevage de bars et de daurades, dont les fermes génèrent de petits volumes de production. Concernant la conchyliculture, plusieurs ont été développées autour de l’étang de Thau et la baie de Tamaris.

En plus, d’emplois impliqués tout au long de la chaîne de valeur de la pêche et de l’aquaculture, le secteur s’appuie également sur des centaines de scientifiques et de chercheurs répartis sur le littoral dans des laboratoires fédérant de grands instituts tels que l’Ifremer, le CNRS, l’IRD et les universités.

Le domaine des biotechnologies marines est en plein essor, avec une jonction public/privé très importante pour faire avancer la recherche. Les recherches portent principalement sur les algues macro et micro mais également sur d’autres ressources de Méditerranée issues de ses différents micro-écosystèmes.

Les principaux enjeux technologiques

Le Pôle Mer Méditerranée poursuivra son action dans le domaine des Ressources biologiques marines autour de 5 enjeux :

  • L’optimisation des filières pêche et de leurs chaînes de valeurs ;
  • L’optimisation des filières aquacoles et de leurs chaînes de valeurs ;
  • Le développement des biotechnologies marines durables (notamment les algues) ;
  • L’acceptabilité sociétale et la performance environnementale ;
  • La formation et l’attractivité des métiers.

Responsable du domaine d'actions stratégiques

Juliette ARMENI-RIPARI

Chargée de missions Ressources biologiques marines / Chargée de la coordination de l’AAP « Avenir Littoral »

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